[ATTENTION : cette interview contient des informations et des images du début et de la fin de la saison 5 et du dernier épisode. À vos risques et périls.]
Person of Interest : Michael Emerson parle du dernier épisode, sur de possibles pertes, sa vie personnelle, soulager la douleur.
Par Matt Webb Mitovich
Ce mardi à 22 heures, la série de CBS "Person of Interest" arrive au terme de ses cinq saisons - mais pas avant que l'équipe de la Machine ait plus de perte au cours de leur bataille finale contre Samaritain.
Déjà au cours des 13 derniers épisodes de la série, Elias, frère ennemi de longue date, est mort pour l'équipe qu'il a à peine rejointe, alors que Root est morte en héroïne en se prenant une balle destinée au créateur de la Machine, Harold. Dans le sillage de cette perte tragique, Finch est parti en se rebellant un peu, sécurisant et déclenchant un mégavirus informatique capable de vaincre Samaritain - ainsi que son enfant.
Avec un dernier affrontement épique en vue, Michael Emerson discute avec TVLine à propos de l'acte "désespéré" d'Harold, les moments les plus émotifs du dernier épisode et pourquoi il reste loin de la série, un peu dû à l'usure.
TVLine : Pourquoi Harold est parti en solitaire, ne mêlant pas l'équipe depuis tout ce temps ?
Michael Emerson : Parce que je pense que maintenant, il ressent cela comme une mission suicide. Trop de gens sont morts déjà à cause de lui. Il ne veut pas encore de nouvelles pertes.
TVLine : De quelles façons spécifiques pensez-vous que la mort de Root l'affecte, tout comme les décisions qu'il est en train de prendre ?
Michael Emerson : Je pense que ce genre d'événement l'a un peu secoué. Je suppose que c'est une chose qu'il a toujours compris dans l'abstrait, mais quand [son sort] est arrivé, d'être à côté d'elle, de l'avoir vu grandi, d'avoir un tel sentiment de "famille" pour cette femme qui, il y a quatre saisons l'a enlevé et torturé !... Quand les gens sont de votre côté, vous êtes prêt à tout pardonner, je pense.
TVLine : En ce qui concerne le déploiement du virus Ice-9, est-ce que se sera de mettre une deuxième fois la vie de la Machine en danger.
Michael Emerson : Oui, je le pense. Le virus Ice-9 met tout "l'informatique" en danger. La Machine est sa création, et une partie de lui se sent mal d'avoir mal géré les choses. Maintenant, il va falloir faire quelque chose de tout à fait désespérer pour les arranger.
TVLine : D'après vous, comment ferait-il différemment, s'il pouvait encore le faire ?
Michael Emerson : Il va s'asseoir et à réfléchir de ce sujet. Il aurait pu en n'entravant pas la Machine, mais alors ce serait aller à l'encontre de son caractère, et il aurait créé une chose qui .... Je veux dire, Samaritain n'est pas un "mauvais" code ; il fait exactement ce que font les intelligences artificielles. Donc, quand il regarde Samaritain, il voit ce que sa Machine aurait été incontrôlée.
TVLine : Vous avez une grande scène avec Jim Caviezel dans le final - un peu, c'est dans le trailer qui est sorti maintenant - où comment Harold décrit sa relation avec John qui finalement le surprend. Est-ce que cela se révèle être un de vos moments préférés de la série ?
Michael Emerson : C'est vraiment bien. Il y a beaucoup de grands moments dans ces deux ou trois derniers épisodes qui font que, ce sont finalement les choses claires que nous et les téléspectateurs avons ressenti depuis longtemps. Cela résonne comme les liens de la "famille" qu'ils ont enfin fait dire à haute voix.
TVLine : En tant qu'acteur, vous a-t-il plu d'aller regarder la série ? Surtout dans une saison où il n'y a pas beaucoup de temps pour faire une pause et de ressentir ces choses ?
Michael Emerson : Oui, parce que nous tournons ces 13 derniers épisodes, je me dis en regardant aussi loin que l'épisode 9 ou 10, "Quelle peut-être la fin ? Quelle forme va-t-elle prendre ? " Donc, c'est agréable de voir qu'ils étaient capables de "mettre des freins", de tourner autour et faire quelque chose de surprenant et satisfaisant au cours des tous ces derniers soubresauts de la série.
TVLine : Même cette conversation entre Harold et Root dans la voiture, au cours d'une course-poursuite tout en dégaînant les armes.... Ce qu'ils ont dit est extrêmement important.
Michael Emerson : Leur conversation a toujours été philosophiquement cruciale pour la série et dans l'esprit des scénaristes. Quelque soit l'ordre du jour, niveau social, scientifique ou politique que les scénaristes aient pu développés, ce fut la discussion où ils ont passé le plus de temps, et mis le plus grand soin à la faire.
TVLine : Harold / Root c'est presque comme Jack Shephard / John Locke, sur ce débat en cours évoquant la foi par rapport à la science.
Michael Emerson : Oui. Oui, en effet.
TVLine : Sans citer de noms, évidemment tout le monde ne survivra pas au final. Êtes-vous d'accord avec la perte de l'équipe soutenue au nom de la bonne cause ?
Michael Emerson : Vous devez avoir des pertes pour lui donner de la hauteur. C'est la seule façon que les scénaristes peuvent dire que les choses ont des conséquences, que ces décisions ont coûté. Pour vous dire la vérité, je ne suis pas sûr qui est resté en vie, jusqu'à ce que je le vois [mardi] soir. Mais je suis toujours celui qui se pose pas mal de questions après avoir un épisode, comme "Qu'est-ce que cela signifie ?" Parfois, je dois les revoir juste pour m'assurer que je comprends ce qu'ils mettent là-bas ! J'ai lu le scénario de l'épisode final bien sûr et interprété les scènes, mais les choses changent un peu lorsqu'ils montent et la musique ajoutée, et ils mettent en évidence les choses dont ils veulent y mettre, et retirer les images qu'ils veulent enlevées. Voilà l'un des aspects intéressants du travail et l'une des raisons pour lesquelles je regarde toujours les épisodes diffusés.
TVLine : Quel est votre plus grande livraison de votre expérience sur "Person of Interest" ? Je veux dire, c'est votre deuxième série d'affilée à avoir plus de cents épisodes.
Michael Emerson : C'est vrai, c'est inhabituel. Je suis vraiment un acteur chanceux d'avoir fait deux belles séries comme ça, ce dont je suis fier. Ma réflexion est : c'est difficile de faire une grande série comme "Person of Interest" ou "Lost". Les deux ont été énormes à tourner, sur le plan technique, avec de l'action, des explosions, des effets et tout cela. Je ne sais pas combien de temps la formule de la chaîne peut prendre en charge le travail si difficile, sur le modèle qu'ils utilisent maintenant. Tourner tous les jours de la semaine tout en étant crédible dans l'action...? Je pense que c'est juste insupportable.
TVLine : Et pire encore, vous devez boiter à travers toutes ces scènes d'action!
Michael Emerson : Eh bien oui, et je pense qu'en étant si malin - "Oh, je vais [être affecter] d'une infirmité, sans devoir blesser mon corps !" Alors devinez qui a eu droit à une thérapie physique désormais pour une nuque rigide ? Une nuque raide mais fictive pendant cinq ans, et maintenant c'est devenu le cas ! [Des rires]
TVLine : Hugh Laurie a plaisanté que ses genoux vont mal à cause de la claudication d'House.
Michael Emerson : Je n'en doute pas. On finit par plus utiliser une jambe sur le long terme. Et je vous le dis, ce n'est pas si mal, mais quand Finch doit courir pour sa vie à travers les rues de Chinatown ...? C'est mal d'avoir la jambe que vous utilisez pour vous soutenir. [Rires] Et nous ne faisons jamais ces scènes en une seule prise !
TVLine : Vous êtes à nouveau disponible, et je pense que Terry O'Quinn est disponible dès maintenant ...? Je sais que votre pilote Odd Jobs n'a pas marché, mais peut-être que tous les deux vous pouvez vous réunir pour une nouvelle série ?
Michael Emerson : Nous évoquons toujours des choses, mais je pense qu'il est sur le point de commencer le tournage de la série d'Amazon "Patriot", où il joue le patriarche de cette famille politique farfelue et tordue. Mais je pense qu'ils ne le font qu'en 10 épisodes, car ils sont sensibles. Si on me dit : "Nous voulons continuer "Person of Interest", mais nous allons seulement faire 10 ou 12 [épisodes]", je dirais, "Je signe". Mais je ne peux pas le faire 22 fois . Je pense que les gens attendent toujours que je sois brisé vers la fin, mais nous étions tellement fatigués en décembre, je ne pouvais même pas imaginer revenir pour une nouvelle année et tourner à nouveau.
TVLine : Vous souciez-vous vers quel endroit vous voulez travailler ? New York City ou Los Angeles ?
Michael Emerson : Je ne me soucie pas tant que ce soit dans les 48 [Etats]. L'un des scénaristes de "Person of Interest" a écrit un pilote, qui sera tourné et produit en Nouvelle-Écosse, si tout va bien. Je me suis dit : "Je suis trop vieux pour le faire". Je ne peux pas aller vivre dans un autre pays. Je suis censé passer une audition pour un rôle dans une mini-série qui se tourne à Prague pendant des mois, tout en pensant "Je ne suis pas sûr que je souhaite le faire". Je sais que c'est une ville charmante et mes ancêtres viennent de là, mais Je n'aime pas vivre dans une valise comme je l'ai fait une fois !
